Bon recyclage de « mauvaises » herbes !
Un soleil qui éclipse les nuages, des arbres qui bourgeonnent, des fleurs qui s’aventurent entre deux brins d’herbe… Voilà enfin venu le printemps ! A sa suite, après une saison d’inactivité, la nature reprend finalement ses droits. Et pas qu’un peu! Les mauvaises herbes seront, cette année encore, sans aucun doute au rendez-vous. Mais si, pour une fois, nous pouvions tirer profit de tous ces nuisibles qui finissent généralement au composte ? À déguster ou à utiliser pour leurs vertus médicinales, nombreuses sont les plantes à posséder un réel intérêt. C’est pourquoi Camäléon a sélectionné pour vous trois d’entre elles très faciles à identifier et que l’on retrouve dans nos jardins comme en forêt.
Attention tout de même à respecter ces quelques règles essentielles avant de cueillir une plante dans la nature ou dans votre jardin:
1) Ne jamais consommer de fleurs, racines, feuilles etc. sans être certain de sa nature. Certains homonymes peuvent prêter à confusion, et certaines plantes se ressemblent beaucoup. Or, une erreur d’identification peut avoir des conséquences graves si l’on choisit une plante mauvaise pour la santé, voire toxique. Le plus prudent est donc de s’adresser à quelqu’un qui s’y connaît.
2) S’assurer que le milieu de vie de la plante est retranché de toute pollution humaine, de préférence loin des routes, des grands chemins et des champs ayant recours aux pesticides. De plus, afin d’éviter des maladies, comme l’échinococcose notamment, il est recommandé de faire sa cueillette dans des lieux où les animaux sauvages ne peuvent pas faire leurs besoins, légèrement en hauteur par exemple.
3) Toujours se renseigner au préalable sur les précautions d’emploi des plantes. La plupart d’entre elles ne doivent pas être consommées en trop grande quantité ou trop régulièrement.
Voici quelques exemples de plantes dont les gens se débarrassent souvent dans leur jardin, alors qu’elles ont de grandes vertus!
1. Le lierre grimpant
Poussant sur les murs, se frayant un passage entre les pierres des vieilles maisons, le lierre est assurément très commun et parfois aussi très envahissant. Cependant, il peut également être utilisé à des fins médicales. En effet, contrairement à ses baies qui sont toxiques, ses feuilles sont tout à fait comestibles et ont des vertus apaisantes contre la toux. Vous pouvez les préparer chez vous sous forme d’infusion si vous souffrez de rhume, bronchites ou autres affections respiratoires. De même, le lierre grimpant pourrait aussi être utile en cas de douleurs articulaires.
2. Le pissenlit
Des racines aux bulbes, le pissenlit est comestible dans son intégralité. Ses feuilles et fleurs peuvent être consommées crues, en guise de salade. Plus elles sont cueillies tôt dans la saison, moins leur goût sera amer. Elles sont parfois également cuites, pour accompagner une soupe par exemple. De même, les racines peuvent être cuites et dégustées en guise d’apéritif. De plus, le pissenlit est connu pour ses vertus diurétiques (c’est-à-dire qu’il facilite les fonctions d’élimination urinaire) et digestives. Mais dans ce cas, seules sont utilisées ses feuilles, en infusion, et ses racines, en décoction.
3. L’ortie
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’ortie n’est pas du tout dangereuse à manger. Une fois cuite, séchée ou découpée en morceaux très fins, elle est à la fois très goûtue (surtout les jeunes pousses) et riche en nutriments et en minéraux. Elle peut être cuisinée de toutes les manières possibles : fraîches en smoothie ou gaspacho, pour accompagner une salade, en soupe, cuites telles quelles à la poêle… Ses propriétés thérapeutiques sont également très variées. L’ortie en infusion peut être utilisée comme diurétique, détoxifiant (aide à l’absorption des graisses et des sucres), tonique (pour se rebooster) et contre les douleurs articulaires. Ses actions dépuratives et anti-inflammatoires sont aussi très utiles lorsque l’on souffre d’acné ou que l’on a une peau particulièrement grasse. Vous l’aurez remarqué, l’ortie est un réel trésor injustement délaissé. Enfin… À condition de la récolter avec des gants !
Gardez donc l’oeil ouvert, dans vos jardins, et ne jetez pas les ces « mauvaises » herbes trop vite. Encore une fois, vérifiez auprès de sources sûres que vous les avez bien reconnues, puis profitez de ces trésors ignorés !
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